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Ecole de Sous-officiers de Gendarmerie de MONTLUCON (03)

  Promotion Adjudant DUSSAUGE - MDL/C COUFFE  

134ème stage - 8ème Compagnie

12 juin 1989 - 26 janvier 1990 :  la 134 vient de fêter ses 20 ans

Site dédié à tous ceux de la

"Verte Fluo"

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Vues de l'E.S.O.G. de MONTLUCON (03)

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EVOCATION DES PARRAINS - TEMOIGANE D'OLIVIER DUSSAUGE - PHOTOGRAPHIES

Pilotes d'hélicoptère, l'Adjudant DUSSAUGE Georges et le Maréchal des Logis Chef COUFFE Guy sont décédés le 03 novembre 1974 à LA CHAPELLE EN VALGAUDEMAR (05) alors qu'ils effectuaient une opération de secours en montagne.

Tous deux sont réunis en ce jour fatal pour une nouvelle mission de secours en montagne. A 11H15, notre équipage à bord de son ALOUETTE III décolle pour le massif de la ROUYE, commune de LA CHAPELLE EN VALGAUDEMAR. A 14H30, au cours de l'intervention, l'appareil se stabilisant en "stationnaire" est victime d'un rabattant qui le rapproche dangereusement de l'arrête enneigée. Après un choc avec celle-ci, l'appareil bascule aussitôt de plus de 100 mètres avant de tomber dans un couloir étroit où il se disloque.

L'Adjudant DUSSAUGE, pilote, marié et père de 3 enfants, totalisait 2500 heures de vol et avait effectué 500 missions permettant de porter secours à plus de 400 personnes. Le MDL/C COUFFE Guy, mécanicien, marié et père de 3 enfants, totalisait 1300 heures de vol et avait effectué 300 missions permettant de porter secours à plus de 200 personnes.

Tous deux furent cités le 26 décembre 1974 à l'ORDRE DE LA GENDARMERIE à titre posthume.

Il leur fut attribué la médaille de la GENDARMERIE NATIONALE.

"Adjudant DUSSAUGE, MDL/C COUFFE, votre haute valeur morale et votre dévouement absolu nous servira d'exemple, de guide. Que chacun d'entre nous soit fier des parrains de la 134ème promotion qui ont fait preuve tout au long de leur carrière de qualités qui les plaçaient au-dessus du commun des mortels. Que chacun d'entre nous enfin, trouve en DUSSAUGE Georges et COUFFE Guy, le symbole de cette nécessité d'un engagement personnel, total, dans des circonstances de service souvent imprévisibles, dangereuses, que notre fonction exige".

Témoignage du fils de l'Adjudant DUSSAUGE, qui a eu la gentillesse de signer le livre d'or le 11/09/2000 :

" Merci d'avoir rendu hommage au courage et au dévouement de mon père Georges Dussauge et de son mécanicien Guy Couffe décédés tous deux en service commandé en 1974. Les valeurs défendues par la gendarmerie nationale sont parmi les plus nobles qui soient et je souhaite à toute la promotion de les défendre indéfiniment. Amicalement"

Olivier Dussauge

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MARCHE DU FANION

 C'est le cœur plein de merveilles et les yeux pleins de sommeil que nous avons été réunis en ce jour du 30 juin 1989 sur la place du rapport dans la fraîcheur matinale. Tous, nous nous demandions bien comment nous avions pu arriver là alors que quelques secondes auparavant nous étions bien au chaud, dormant du sommeil du juste... Petit à petit les brumes et brouillards matinaux voilant nos esprits se dissipèrent et... bon sang mais c'est bien sur, ce jour est différent : celui de la longue marche vers notre fanion.

La préparation fut rapide et c'est plus déterminés que jamais que nous prîmes la route vers notre destination plus tout à fait inconnue. Tels ces héros de légende en quête de leur Saint-Graal, nous nous mouvâmes dans l'obscurité encore dominante tous unis par une même volonté, celle de coordonner nos efforts afin de faire pour le mieux... Esprit du corps, es-tu là ?

Plusieurs kilomètres après, la fatigue physique aidant, le groupe avait pris le pas sur l'individu. Chacun de nous ayant un potentiel différent, une aide mutuelle s'imposa naturellement pour que tous réussissent à atteindre complètement et efficacement le but qu'au fil du chemin nous nous étions inconsciemment fixés. Ainsi, progressivement, chacun devint un maillon et c'est une véritable chaîne qui s'était formée au bout de notre périple. Chacun en pris conscience et c'est pourquoi la cérémonie de la remise du fanion avait une saveur particulière.

De notre effort commun venait de naître la 134ème PROMOTION.

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MARCHE DU PASSANT

"Comment, quoi, hein où ça ?!?!" ... Deux heures du matin ! Mais que se passe-t-il ? Se lever à l'heure où dans un passé pas si lointain on se couchait, voilà qui a de quoi susciter l'étonnement, voire la colère...

Mais qui a donc osé ? Vite, immersion ! Après un effort surhumain les paupières s'ouvrent permettant à l'esprit de prendre connaissance de l'environnement. Le décor est familier, l'entourage est connu. Nous sommes bien à l'E.S.O.G. de MONTLUCON et nous sommes bien le 25 juillet 1989, jour de la conquête de notre passant. Vite, direction les douches pour évacuer les derniers îlots de fatigue et profiter pleinement de cette journée qui s'annonce longue. Enfer et damnation, l'eau a oublié d'être au rendez-vous et plus rien ne s'écoule de la fontaine magique. Un réveil difficile plus une pénurie d'eau, tout ca en quelques minutes. Cette journée allait-elle être celle du passant sans soucis ?

La musette est prête depuis la veille, les rangers sont solidement arrimées : parées pour avaler ces quelques kilomètres qui nous séparent de l'étoffe convoitée.

Quelques chemins de terre glissants plus loin et après de longs dénivelés, nous voici arrivés à destination. La distance a été plus importante que pour le fanion mais la solidarité qui, déjà était devenue un réflexe, a encore permis de surmonter l'épreuve. Plus qu'un carré de tissu, ce passant qui nous a été attribué nous a unis symboliquement pour le meilleur et pour le rire pour la suite de nos épreuves. Le fanion, le passant, nous voici fin prêts et gonflés à bloc pour nous acquitter de notre dernière tâche : la conquête du képi.

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MARCHE DU KEPI

Nous étions tous venus, nous étions tous là, heureux, émus et fiers de percevoir la coiffe légendaire du gendarme : le KEPI.

Pour marquer l'événement, nous nous étions tous réunis pour un voluptueux repas, décidés de fêter comme il se doit l'acquisition d'un dernier symbole de notre promotion. Le fanion, le passant, le képi, nous voici enfin égaux avec nos camarades des escadrons aînés. Nous voici presque à mi-chemin de notre stage, ce képi nous rappelant que petit à petit, nous ne sommes plus tout à fait ELEVES sans être totalement GENDARME.

De cette époque charnière, chacun de nous se souvient et se souviendra encore de cet instant furtif mais ô combien chargé d'émotion et de symboles de la pose de ce couvre-chef que l'on définit froidement comme une coiffure militaire rigide. Chacun de nous gardera cette image d'une sorte d'intronisation, d'une entrée officieuse dans le corps prestigieux que tous avons choisi de servir au mieux :

LA GENDARMERIE NATIONALE.

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25 janvier 1990 : cérémonie de clôture de notre formation : instant magique tant attendu.

D'élève gendarme, nous devenons gendarme et nous allons demain rejoindre notre lieu d'affectation (brigade ou escadron)

 

 

Discours du Chef de Corps de l'E.S.O.G. de MONTLUCON, le Colonel ROCH :

Elèves gendarmes de la 134ème promotion, vous vous présentez aujourd'hui devant votre chef de corps à la fin d'un cycle de formation long de huit mois pour recevoir votre galon de gendarme.

Par ce geste accompli librement, vous montrez ainsi votre volonté de servir votre pays, de consacrer votre vie professionnelle au bien public. C'est un choix difficile que vous avez fait, vous ne pouvez oublier maintenant que vous n'avez pas recherché la facilité. En entrant dans la GENDARMERIE, vous avez choisi en connaissance de cause, le statut militaire avec sa grandeur et ses servitudes. C'est pour cela que vous serez demain respectés et appréciés.

Veillez à ne jamais être en désaccord avec vous-même.

Pour vous aider dans votre engagement personnel, vous avez votre jeunesse, votre enthousiasme ; vous avez aussi reçu la formation de base nécessaire, plus tard vous pourrez y ajouter l'expérience acquise, car rien n'est jamais simple dans l'exercice quotidien du métier qui vous a tenté. Cette expérience vous aidera à mieux surmonter les difficultés que vous rencontrerez demain. Ces dernières ne les fuyez pas, elles seront en fait le sel de votre vie.

Mais tout cela vous le savez puisque vous avez choisi comme parrains l'Adjudant DUSSAUGE et le MDL/Chef COUFFE, qui dans des circonstances tragiques, ont payé de leur vie leur sens du devoir.

Elèves gendarmes de la promotion "Adjudant DUSSAUGE - MDL/Chef COUFFE", en vertu des pouvoirs qui nous ont été délégués, nous faisons de vous des sous-officiers de la GENDARMERIE NATIONALE.

RECEVEZ VOTRE GALON.

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Discours du président de promotion :

Mon Colonel, Messieurs les Officiers et Sous-Officiers, Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, Chers Camarades,

- Au nom de tous mes camarades de la 134ème Promotion, je tiens tout d'abord à remercier les autorités militaires, judiciaires, religieuses et civiles, ainsi que toutes les familles, d'avoir répondu à notre invitation. Je salue respectueusement Mesdames DUSSAUGE et COUFFE, ainsi que leurs enfants, qui ont répondu chaleureusement à notre appel et qui nous honorent de leur présence pour cette cérémonie, qui doit à jamais rester gravée au plus profond de notre mémoire.

- C'est la gorge serrée que je vous parle ce soir. Demain, en effet, nous serons gendarmes ; demain nous arriverons au terme de notre chemin que nous avons parcouru ensemble durant 8 mois. Souvenons-nous :

- Le 13 juin 1989, nous arrivons à la 8ème Compagnie : la verte, la couleur de l'espoir ; soucieux de l'inconnu. Venu d'horizons divers, nous nous sommes rapidement adaptés à la vie en collectivité pour faire de nos différences une richesse commune, une solidarité de tous les instants. C'est au fil des épreuves physiques et intellectuelles franchies avec succès que prend corps la 134ème Promotion ; son fanion, son passant deviennent les symboles d'une unité homogène.

- Solidarité, cohésion, respect des autres. Ne retrouve-t-on pas ici les qualités essentielles du Gendarme, homme de droiture exemplaire au service du public ?

- Mon capitaine, mon Lieutenant, messieurs les cadres de la 8ème Compagnie, vous avez su nous transmettre vos connaissances et surtout nous faire acquérir un savoir, un savoir-faire, un savoir être ...

- La 8ème Compagnie, la 134ème Promotion est devenue ce soir la promotion DUSSAUGE-COUFFE. C'est sous ce nom que nous nous affirmerons en servant nos concitoyens et notre mère patrie : La France. Sans complexe, ni certitude mais avec notre cœur, nous saurons assurer la relève.

VIVE LA 8 - LONGUE VIE A LA 134ème PROMOTION - VIVE L'E.S.O.G. - VIVE LA GENDARMERIE.

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26 janvier 1990 - Prestation de serment au Tribunal de Grande Instance de MONTLUCON :

"Je jure d'obéir à mes chefs en tout ce qui concerne le service auquel je suis appelé, et dans l'exercice de mes fonctions, de ne faire usage de la force qui m'est confiée que pour le maintien de l'ordre et l'exécution des lois"

 

Quelques photographies de la cérémonie

"A genoux ELEVES ... Recevez vos galons ... Debout GENDARMES ... "

Autre photographie

V Je salue ici la mémoire du Major MELICQUE qui nous a quittés en février 2003 V

3ème peloton

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A vous tous de la 134 et en particulier à ceux du 1er Peloton auquel j'appartenais, je vous adresse mon bon souvenir.

Salut à Môrice, Léo, Nôme, Foufou, Guyguy, Dodo, Pascal, Goofy, Yambou, les TAM et les autres ... qui se reconnaîtront -

cordiales salutations à tout l'encadrement.

J'étais également Gendarme Auxiliaire à l'EOGN MELUN (P21 01-04/1988) puis au GSTGN à ROSNY SOUS BOIS (CTIG)

Pour me contacter :        (toute suggestion sera la bienvenue)

Carnet de tranchées et histoire du Caporal Alphonse SCHALCKENS (mon bisaïeul) mort au champ d'honneur

le 1er novembre 1916 à SAILLY SAILLISEL (80). Liens sur la 1ère Guerre Mondiale.

ASSOCIATION POUR MATHIS

 

La musique de fond vous dit quelque chose … voyez ci-dessous

 

 

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Mis à jour le 31/10/2011

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